domingo, 21 de noviembre de 2010

Lyrica amorosa: Amor, Roma.


La poésie amoureuse des "poetae novi" se développe à Rome de la fin de la République à l' "Age d'Or" du règne d'Auguste.
Après le drame des guerres civiles, la paix d'Auguste favorise l'individualisme et la recherche du bonheur dans le plaisir et le loisir, en dépit du "mos majorum" qui privilégie devoir, sacrifice, héroïsme. La " militia amoris", service d'amour, est plus attrayante que le service militaire dont les poètes empruntent parfois le langage guerrier pour commenter leurs stratégies, victoires ou défaites amoureuses. Mais bien souvent la poésie amoureuse est plus un jeu littéraire qu'une confidence romantique.
Catulle (-84?, - 54?), de Vérone, a écrit des poèmes de genres très variés. Une cinquantaine de textes évoquent son amour pour une femme qu'il nomme Lesbia (cf l'île de Sappho), qui le fit souffrir.
Le poème 51 est inspiré de la poétesse Sappho qui vécut sur l'île de Lesbos (- VIIème s.) Catulle oppose le bonheur de celui qui est auprès de Lesbia à ses propres souffrances d'amant malheureux.la forme en strophes est grecque.

Ille mi par esse deo videtur,
ille, si fas est, superare divos,
qui sedens adversus identidem
te spectat et audit

dulce ridentem, misero quod omnes

eripit sensus mihi; nam simul te,
Lesbia, aspexi, nihil est super mi Lesbia,

vocis in ore,

lingua sed torpet, tenuis sub artus
flamma demanat, sonitu suopte
tintinant aures, gemina teguntur
lumina nocte.

Traduction: Celui-là me semble être l'égal d'un dieu
celui-là, si c'est permis, me semble surpasser les divinités,
celui qui, assis en face sans cesse
te regarde et t'entend,

Toi qui souris doucement, ce qui m'arrache tous mes sens,
à moi le malheureux: car dès que toi,
Lesbia, je t'ai aperçue, rien n'est resté
de ma voix dans ma bouche,

Au contraire, ma langue est paralysée, dans mes membres
une flamme circule, de son fracas intérieur
mes oreilles tintent, mes deux yeux sont recouverts
par la nuit.

Texte de Sappho: Celui-là me paraît être l'égal des dieux, l'homme qui, assis en face de toi, de tout près, écoute ta voix si douce Et ce rire enchanteur qui, je le jure, a fait fondre mon coeur dans ma poitrine; car dès que je t'aperçois un instant, il ne m'est plus possible d'articuler une parole; Mais ma langue se brise, et, sous ma peau, soudain se glisse un feu subtil; mes yeux sont sans regard, mes oreilles bourdonnent.



1 comentario:

Carmen Fernández dijo...

Merci beaucoup, Martine.
I really love these poems.
I have just published a post from "El laberinto de los tópicos".
So, we can read the poems of Catulo and Safo in French, Italian and Spanish.